dimanche 3 mai 2015

Katioucha ==> l'Erésa ==>

Katioucha (en russe : Катюша), diminutif russe du prénom Ekaterina (Екатерина, Catherine), est le surnom donné par les Soviétiques à un lance-roquettes multiple de la Seconde Guerre mondiale. Plusieurs batteries de Katiouchas étaient généralement alignées, dans le but de créer un tir de barrage et de destruction très important. Leur puissance de feu était néanmoins altérée par une forte imprécision du tir.

Noms et surnoms[modifier | modifier le code]

Ce projet de batteries à fusées mobiles était baptisé « l'Erésa » par l'état-major soviétique[1].
Son surnom vient de la célèbre chanson traditionnelle Katioucha, très populaire à la veille de la guerre. Les raisons en sont obscures, mais certains font le rapprochement entre la « haute rive escarpée » dont parle la chanson avec la falaise au sommet de laquelle furent tirées, le , les premières katiouchas sur la ville de Roudnia durant la bataille de Smolensk, ville située dans l'oblast de Smolensk en Russie[2].
Les Cosaques l'appelèrent « Maria Ivanovna » du nom de l'épouse de leur général préféré : Golikov[3].
Elle était surnommée par les Allemands « orgue de Staline » (Stalinorgel) à cause notamment du rugissement caractéristique que chaque roquette produisait lors de son tir. De plus, le fait que celles-ci soient disposées en rangée sur un châssis de camion, pouvait effectivement faire penser à un ensemble de tuyaux d'orgue.


Mise en service durant la Seconde guerre mondiale 1941-1945[modifier | modifier le code]

Les travaux soviétiques sur l'artillerie commencèrent en 1938 et le déploiement des BM-8 de 82 mm fut approuvé le .
Le à 15 heures 15[7], une batterie d'artillerie expérimentale de sept lanceurs fut utilisée pour la première fois dans un combat contre l'armée allemande à Roudnia, sous le commandement du capitaine Flerov. Il utilisa sa batterie et pénétra de plusieurs kilomètres dans les lignes allemandes, créant beaucoup de dégâts. Sur le point d'être pris, il se fit sauter avec sa dernière batterie pour empêcher l'invention de tomber entre les mains de l'ennemi.
Les huit premiers régiments de Katioucha (36 lanceurs dans chaque unité) furent créés le . Ces armes sont utilisées massivement pour la première fois le 31 octobre dans la bataille de Toula pour la défense de Moscou[8].
Une version améliorée appelée BM-13N (« normalisé ») fut développée en 1943. Plus de 1 800 lance-roquettes de ce modèle furent fabriqués jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Pour des raisons de discrétion et de sécurité les unités de Katiouchas étaient désignées « Régiments de mortiers de la Garde », alors que les Katiouchas (lanceurs de fusées) n'ont rien à voir avec les mortiers (artillerie à tir courbe).



  • Sergueï Korolev coinventeur des roquettes Katioucha


  • Aucun commentaire:

    Enregistrer un commentaire