Sécurité
L’Antarctique est définie par le Traité sur l’Antarctique du 1er décembre 1959 comme l’ensemble des terres, îles et espaces maritimes situés au sud du 60ème parallèle sud. Toute activité dans cette région doit respecter les règlementations internationales adoptées par la
Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique (RCTA) ainsi que, pour les ressortissants français, les règles nationales françaises (voir le
Code de l’environnement).
- L’Antarctique est une zone dangereuse en raison de ses conditions climatiques extrêmes, tant à terre (températures très basses y compris en été, vents violents, changements de temps très rapides, altitude élevée etc.) qu’en mer (glaces dérivantes, houle, courants et vents violents etc.). L’Antarctique est aussi une région écologiquement fragile où toute activité est encadrée par des normes environnementales strictes (voir la rubrique « entrée en séjour »).
- Il n’existe aucun service d’urgence en Antarctique : en cas de difficulté, le visiteur ne pourra compter que sur les moyens de son groupe ou de son opérateur touristique pendant le délai nécessaire à l’acheminement de secours - qui peut atteindre plusieurs jours, l’Amérique du sud étant à 975 km, l’Australie à 2 500 km et l’Afrique du Sud à 4 500 km. Il est très vivement recommandé de ne pas voyager seul, d’éviter toute prise de risque inutile et de se doter du matériel nécessaire dont le bon fonctionnement aura été vérifié.
- Les télécommunications sont difficiles en Antarctique. Les bases scientifiques disposent le plus souvent d’une couverture radio, téléphonique et internet limitée mais suffisante à leurs besoins. En revanche, sur le reste du continent, les télécommunications sont quasi-inexistantes - notamment au sud du 70ème parallèle. Il est indispensable de se renseigner avant le départ sur la couverture radio des zones dont la visite est prévue ainsi que sur les équipements nécessaires.
Cartes
Transports
- L’accès à l’Antarctique se fait essentiellement par navire à partir du Chili, de l’Argentine, de l’Afrique du sud, de la France (île de la Réunion), de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande. Le continent est également accessible par avion et des compagnies proposent des survols touristiques de la région. L’activité touristique se concentre surtout dans la Péninsule antarctique, plus facile d’accès. Il est vivement déconseillé de se rendre en Antarctique hors de la saison touristique (qui va d’octobre à mars) du fait de la nuit polaire et du froid accru lors de l’hiver austral (avril à septembre).
- Les déplacements à l’intérieur de la zone du Traité peuvent se faire par navires, véhicules terrestres ou avions dans le respect des règles environnementales et de sécurité en vigueur. Il n’existe toutefois aucune assistance aux navires, aéronefs et véhicules en Antarctique, ce qui implique d’être très attentif au respect des règles de sécurité et de bien se renseigner sur les conditions météorologiques.
- A terre, l’absence de routes, le relief parfois accidenté et les conditions climatiques (glaces, crevasses, vents, températures extrêmes…) créent un risque élevé d’accident.
- En mer, le risque provient des conditions de navigation difficiles (glaces dérivantes, courants, tempêtes violentes etc.), accru par l’éloignement des ports les plus proches.
- Les activités aériennes sont déconseillées, l’Antarctique étant situé hors de la zone ETOPS. Les infrastructures et l’assistance en vol sont en outre quasi-inexistantes. Les vols intérieurs sont le plus souvent réalisés par des aéronefs d’Etats chargés du ravitaillement des bases scientifiques. Ils n’accueillent généralement pas de touristes.
Entrée / Séjour
- Les revendications territoriales nationales étant mises en sommeil au sud du 60ème parallèle par le Traité sur l’Antarctique, aucune formalité de passeport ou de visa n’est nécessaire. Ces formalités peuvent toutefois s’avérer nécessaires en cas d’escale ou de transit dans un Etat étranger avant de se rendre en Antarctique.
- Il est vivement recommandé, pour tout voyage sur place, de recourir aux services d’un opérateur spécialisé respectant les règlementations internationales et nationales de sécurité et de protection de l’environnement.
- Pour tout voyage effectué par l’intermédiaire d’un opérateur touristique, il est recommandé de vérifier que cet opérateur dispose d’un permis d’activité délivré par l’autorité compétente de l’une des Parties consultatives du Traité sur l’Antarctique, garant du respect de la réglementation adoptée par la RCTA en matière de tourisme, de sécurité des personnes et des navires, et de protection de l’environnement. Les opérateurs affiliés à l’IAATO (International Association of Antarctica Tour Operators) sont en principe respectueux de ces règles.
- Pour les voyageurs indépendants, une autorisation d’activité dans la zone du Traité sur l’Antarctique doit être sollicitée et obtenue préalablement au départ, auprès de l’autorité compétente de l’une des Parties consultatives du Traité sur l’Antarctique. L’autorité française compétente est l’administration des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF). Les formulaires de demandes d’autorisation d’activité peuvent être téléchargés sur le site des TAAF.
- Les voyageurs présents en Antarctique doivent respecter les règlementations environnementales adoptées par la RCTA pour protéger les écosystèmes fragiles de cette région. Ces normes sont rappelées dans les «Directives pour les visiteurs de l’Antarctique».
- Il est important de vérifier, avant le départ, s’il existe des règlementations spécifiques applicables aux zones dont la visite est envisagée. Cinq types de zones existent dans la zone du Traité sur l’Antarctique :
- Les zones couvertes par des « lignes directrices pour les visites de sites » sont des espaces fréquemment visités pour lesquels des règlementations spécifiques ont été adoptées. La liste de ces zones est disponible sur le site de la RCTA.
- Les « zones spécialement protégées de l’Antarctique »(ZSPA) sont des espaces auxquels l’accès est interdit à toute personne qui ne dispose pas d’un permis délivré par une autorité nationale compétente. La liste de ces zones est disponible sur le site de la RCTA.
- Les « zones gérées spéciales de l’Antarctique » (ZGSA) désignent des espaces auxquels l’accès est autorisé à condition de respecter des règles environnementales strictes. La liste de ces zones est disponible sur le site de la RCTA.
- Les « sites et monuments historiques de l’Antarctique » sont des zones et/ou des édifices aménagés et/ou construits par l’homme qui revêtent un intérêt particulier pour la compréhension de l’histoire du continent. Ces sites sont classés soit en ZSPA soit en ZGSA. Leur liste est disponible sur le site de la RCTA.
Santé
- Il convient de s’informer sur les conditions et modalités d’un rapatriement sanitaire dans la zone du Traité sur l’Antarctique auprès de l’organisateur du voyage ou de sa compagnie d’assurance dans le cas d’une assurance rapatriement. L’éloignement des services d’urgence empêche toute prise en charge médicale dans de brefs délais.
Les risques sanitaires en Antarctique sont surtout liés aux conditions climatiques.
- Les températures extérieures extrêmes (selon les régions, -35°C à +5°C en moyenne l’été ; -70°C à -35°C en moyenne l’hiver) et celles des mers adjacentes (-1°C à -1.5°C en moyenne pour les eaux non-gelées) peuvent entraîner des pathologies et traumatismes liés au froid (hypothermie, hypoxie, infections pulmonaires, œdèmes, gelures…). Il convient de s’assurer, avant le départ, de disposer d’un équipement adapté aux activités envisagées. Les systèmes de chauffage doivent notamment faire l’objet d’une attention particulière en raison des risques d’empoisonnement au monoxyde de carbone.
- Le climat de l’Antarctique étant très sec, le risque de déshydratation - bien que paradoxal - est réel et pas nécessairement ressenti. Il recommandé de s’hydrater régulièrement.
- L’Antarctique est le continent à l’altitude moyenne la plus élevée (2 300 mètres) et plusieurs régions dépassent les 4 000 mètres (Monts Transantarctiques, Massif Vinson, Dômes glaciaires de l’est…). Il est important de s’assurer, avant un voyage, de son aptitude à faire face aux pathologies liées au manque d’air (hypoxie, barotraumatismes, œdèmes, troubles cardiaques, nerveux, visuels et auditifs).
- Le rayonnement solaire, normalement moindre dans les régions polaires, est accru en Antarctique par le déficit d’ozone stratosphérique. Ce phénomène accroît l’exposition aux rayons ultraviolets, elle-même renforcée par la réflexion sur la neige et la glace. Il est important de se protéger la peau et les yeux (risques de dermatites, lucites, photokératite, kératose etc.).
- Vaccinations : aucun vaccin n’est obligatoire, toutefois, la mise à jour de la vaccination diphtérie-tétanos-polimyélite et hépatite A est vivement recommandée.
- Il est enfin recommandé de disposer d’un stock de médicaments usuels (consultez votre médecin).
Le krill
En arctique et dans le nord de l'
océan Atlantique, il s'agit principalement de
Meganyctiphanes norvegica, crustacés de
6 cm à
7 cm de long pesant en moyenne
2 g, au corps presque transparent et légèrement verdâtre car il se nourrit en filtrant le
phytoplancton, pigmenté de points rouges et montrant deux grands yeux noirs. Il vit jusqu'à six ans.
Dans l'océan austral, le krill antarctique est principalement constitué d’
Euphausia superba, sans courbure dorsale et possédant des yeux noirs de grande taille. Pélagique, il constitue la première source d'alimentation des cétacés à fanons (
mysticètes ; dont grands
rorquals et
baleines franches), avec un rendement très faible pour les cétacés, puisque pour grossir de
1 kg, ils doivent en absorber
100 kg. Les baleines en mangent plusieurs tonnes par jour. Ainsi, le déplacement de ces minuscules
crustacés entraîne-t-il à lui seul, la migration des géants des mers.
Le krill est au centre d'une importante chaîne trophique, dont dépendent calmars, mammifères marins, oiseaux, poissons et certains cétacés qui s'en nourrissent.
Le krill et d'autres types de crevettes sont à l'origine de la coloration rose des flamands roses, et rose-orange de la chair du saumon sauvage. Il renferme en effet de l’
astaxanthine, un
caroténoïde rouge, une
vitamine A anti-oxydante.
Il fait l’objet d'une pêche industrielle, dont en Norvège et autour de l'Antarctique.
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